Pour aider les enfants de Kinshasa.

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Enfants victimes accusés de sorcellerie à cause d’une maladie génétique

Date de publication: 8 juin 2022 | Action locale, Témoignages | Pas de commentaire »

Oser la Vie Kinshasa a mené une enquête concernant les enfants malades de la drépanocytose et accusés de sorcellerie.
Oser la Vie a sélectionné ici une série de témoignages concernant ces enfants victimes.
Ils vivent un enfer : en plus des souffrances atroces engendrées par la maladie, ils sont victimes de rejet car ils sont accusés d’être sorciers et possédés par des esprits maléfiques…

HISTOIRE de Michel N..
Michel souffre de la drépanocytose et à l’âge de 7 ans, sa mère meurt et son père se remarie. En raison de ses difficultés de santé (dûes à la maladie) et d’une malformation au niveau des jambes et des dents, il sera victime de violence et de maltraitance par sa belle-mère. En effet, cette dernière l’accuse de sorcellerie et répète que tous les soins médicaux, que nécessite sa maladie, sont en réalité un moyen de les ruiner (la belle-mère et le père). Puisque son père était régulièrement en voyage d’affaire dans la province du Grand-Équateur, sa belle-mère commence à la maltraiter. Désespéré, Michel fugue de chez lui à 9 ans. Il se fait interpeller dans un sous-ciat, (équivalent sous commissariat) mais il refuse de rentrer chez lui et répète qu’il ne connait pas l’adresse de sa maison. C’est alors que le sous-ciat, sous-commissaire, contacte le centre d’hébergement le plus proche pour y accueillir Michel : La « Maison de l’Espoir ».

HISTOIRE de Mimi N..
Mimi est atteinte de drépanocytose, mais sa famille n’était pas encore au courant de cela. Vers ses trois ans, son état de santé se dégrade et pose de sérieux problèmes au sein de la famille. Les deux familles des parents se rejettent mutuellement la faute en s’accusant d’avoir ensorcellé Mimi. Ces reproches vont continuer toute son enfance et sous la pression, elle quitte la maison pour la rue. Après quelques temps, elle est accueillie par le CATSR, (Comité Appui au Travail Social de Rue), qui va expliquer à son père et à sa mère sa situation. Des analyses médicales prouvent que Mimi est atteinte de la drépanocytose. Dès lors, le comité met en place plusieurs séances d’explications pour sa famille. Toutefois, cette dernière n’est pas capable de financer la prise en charge de la maladie.

HISTOIRE de Nadine K..
Nadine est née atteinte de drépanocytose. Lorsqu’elle a commencé à présenter des crises de douleur à l’âge 4 ans, il fallait régulièrement « dépenser » de l’argent pour acheter des médicaments. En conséquence, la famille de son papa (la belle-famille) commença à rejeter Nadine sous prétexte qu’elle était une porte malheur pour leur frère (son papa).
Le papa et la maman sont toujours ensemble, bien que Nadine et sa maman ne sont plus les bienvenues dans le ménage. En effet, elles habitent dans la même parcelle que la famille du papa qui n’accepte pas la maladie de Nadine.

HISTOIRE de Blaise S..
Né drépanocytaire, et diagnostiqué à l’âge de 5 ans. Blaise perdit son père et sa mère malheureusement à l’âge de 9 ans et devint orphelin. Suites aux diverses complications de santé, et n’ayant personne pour lui venir en aide, rejeté par tous, Il a commencé à vivre de la mendicité.
En effet, personne ne croyait en la situation de santé de Blaise, de plus, il était accusé de sorcellerie.
Un jour qu’il avait passé la nuit dehors sous une grande pluie, le lendemain matin, un passant a vu le corps de Blaise sans vie.

Osesa OSUMBU Armand
Oser la Vie Kinshasa, Coordonnateur
Travailleur Social.

La Drépanocytose : (Wikipedia)

La drépanocytosea, également appelée anémie falciformehémoglobinose S, et autrefois sicklémie, est une maladie génétique résultant d’une mutation sur un des gènes codant l’hémoglobine. Cette affection peut notamment occasionner un retard du développement de l’enfant, des crises vasoocclusives, une prédisposition aux infections bactériennes et une anémie hémolytique.(…)

C’est la maladie génétique la plus fréquente dans le monde, avec environ 310 000 naissances concernées chaque année1. Approximativement 80 % des cas de drépanocytose se concentreraient en Afrique subsaharienne3. La maladie est également assez fréquente dans certaines régions de l’Inde, de la péninsule arabique et parmi les populations d’origine africaine dispersées de par le monde. Elle a entraîné la mort de 114 000 personnes en 2015. (…)

Les complications aiguës peuvent notamment revêtir la forme de crises d’anémie aiguës, de séquestrations spléniques, d’infections, d’accidents vasculaires cérébraux (AVC), de syndromes thoraciques aigus ou encore de crises vasoocclusives. Les symptômes apparaissent généralement dès l’âge de 5 à 6 mois et peuvent évoluer vers des douleurs chroniques. L’espérance de vie moyenne des patients dans les pays développés varie entre 40 et 60 ans.(…)

La drépanocytose se manifeste chez les personnes porteuses de deux allèles anormaux du gène HBB, hérités des deux parents. (…)

En 2015, on estimait à environ 4,4 millions le nombre total de personnes atteintes de la drépanocytose2. Le diagnostic est posé à l’aide d’un test sanguin, certains pays, comme le Royaume-Uni, pratiquant le dépistage pour toutes les naissances. Le diagnostic prénatal est également possible.

Une crise aiguë peut être déclenchée par un changement de température, par un stress, par la déshydratation, ainsi que par une altitude élevée. La prise en charge de la drépanocytose consiste notamment à prévenir les infections à l’aide de vaccins et d’antibiotiques, à assurer une bonne hydratation de l’organisme, à traiter les douleurs induites par les crises, voire en une supplémentation en vitamine B9 (acide folique). On peut également être amené à procéder à une transfusion sanguine ou à l’administration d’hydroxyurée (hydroxycarbamide). Une greffe de moelle osseuse peut permettre la guérison dans un petit nombre de cas.

Organisation d’une visite aux enfants prisonniers

Date de publication: 4 juin 2020 | Action locale | Pas de commentaire »

Le 16 juin 2019 a été décrété Journée de l’enfant africain. Cette année, nous avons organisé une visite ainsi qu’une activité récréative avec les enfants prisonniers de la prison de Makala. Un match de football opposant nos garçons à ceux de la prison de Makala.

Les objectifs :

Sensibiliser nos jeunes à la précarité de la vie carcérale afin de prévenir la délinquance;

Offrir une activité récréative aux enfants de milieu carcéral et entamer un contact avec eux pour envisager un projet professionnel ainsi qu’une réinsertion sociale à la fin de leur peine.

Cette initiative a été louée par le Directeur de la prison.

La réflexion est en cours avec les Ministères des affaires sociales, des genres et familles ainsi qu’avec la direction de la prison de Makala. L’objectif est de créer une synergie pour un accompagnement post-carcéral de ces jeunes.

(Armand Osesa, coordonnateur Oser la vie Kinshasa)

Construire un foyer pour filles

Date de publication: 4 juin 2020 | Action locale, Actions | Pas de commentaire »

La continuité de ce que nous faisons depuis plus 15 ans maintenant reste notre priorité. Comme pour toute organisation humaine, nos besoins sont évolutifs.

Notre grand projet pour l’avenir est de créer un foyer d’accueil pour les jeunes filles en conflit avec leurs familles d’accueil et pour les filles qui malheureusement connaissent des grossesses précoces.

Malgré les séances annuelles d’éducation sexuelle et l’accompagnement social et scolaire, nous nous sommes quelquefois retrouvés face au problème des grossesses précoces !
Une grossesse fragilise encore plus les jeunes filles : leur passé d’enfant « sorcier » ressurgit et les rend encore plus vulnérables car aucune famille d’accueil n’accepte de garder une fille enceinte (mauvais exemple pour leurs propres filles s’ils en ont, peur d’une charge supplémentaire, etc.)

Actuellement, dans ce cas, la fille se retrouve dans la famille de l’auteur de la grossesse. L’accueil dans cette famille n’est que d’une courte durée. Au final, elle se retrouve dans une situation précaire et dans l’errance. Bien que son éducateur ou son éducatrice de référence continue à suivre sa situation et à lui apporter son soutien, souvent, on la perd de vue.
Malgré la déception, nous sommes convaincus que ces filles méritent notre accompagnement jusqu’à l’autonomie comme le veut notre philosophie. C’est pourquoi, nous voudrions nous doter d’une structure d’accueil adaptée qui pourrait permettre la poursuite de l’encadrement de ces filles en offrant un accompagnement sur mesure.

La structure actuelle de notre association ne nous permet pas de répondre à ce besoin.

Ce foyer sera une nouvelle opportunité de poursuivre l’accompagnement vers l’autonomie et la réinsertion dans la société en tant que citoyenne responsable.

Le coût de ce projet est de 44.460€. Nous avons une promesse de 16.000€
Si vous voulez participer au financement de ce projet, vous pouvez prendre contact avec nous afin qu’on vous l’expose en détail.

L’autonomie financière

Date de publication: 4 juin 2020 | Action locale, Actions | Pas de commentaire »

Les bénévoles et le personnel de l’asbl Oser La Vie ont consacré beaucoup de temps et d’énergie à améliorer l’indépendance financière en développant des Activités génératrices de revenus (AGR) impliquant les filles qui ont fait la couture.

Dans ces activités, retenons :

  • –  L’atelier de coupe couture : La couture de sacs et tabliers en tissus africain.
    Vous pouvez nous soutenir en achetant ces articles à notre siège à Tongrinne : +32 475 791 437
  • –  La porcherie : vente des porcs. La porcherie fournit aussi la viande pour la maison Mama Emmanuelle ainsi que pour les fêtes de fin d’année.
  • –  L’espace de vente d’aliments pour bétails
Sac à main trapèze

La Campagne de sensibilisation

Date de publication: 4 juin 2020 | Action locale | Pas de commentaire »

Malgré la promulgation de la loi portant protection de l’enfant en R D C en 2009, la lutte pour le changement de mentalité reste de mise, tous les acteurs de terrains restent vigilants.
Nous admettons que depuis lors, il y eu une nuance dans le discours des pasteurs des « églises » de réveil, les enfants ne sont plus directement pointés du doigt publiquement mais la sorcellerie occupe une place très importante dans la justification de bien des maladies et des malheurs. La sensibilisation, est pour nous toujours aussi importante car tout danger n’est pas écarté.
La campagne 2019 a consisté en 4 journées de réflexion organisées en collaboration avec le BCGBBG (Bureau de Consultation Gratuite du Barreau de la Gombe ) Nous avons proposé divers ateliers de travail et de réflexion :

  • Fondement de la Loi sur la Protection de l’Enfant,
  • –  Organisation des tribunaux pour enfants,
  • –  Procédures applicables aux tribunaux pour enfants,
  • –  Rôle des assistants sociaux dans la Loi sur la Protection de l’Enfant

Ces sujets ont déjà été abordés avec des acteurs sociaux, mais cette année, le public cible était les familles , les élèves et les enseignants.